vendredi 4 mai 2012

03. Apocalypse culturelle et domestique.

Période : Novembre 2005
Situation sentimentale : 1 amoureuse et 1 fille à Paris, option trèèèèèès compliquée.
Localisation géographique : Cambrousse morbihannaise (56).
Situation professionnelle : Nada, pas l’ombre de la queue d’un job à l’horizon et juste mon solde de tous comptes pour vivre (puisque j’ai eu l’intelligence de démissionner).
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Voilà encore un post plein d’anecdotes toutes plus captivantes les unes que les autres ! (Je vous entends d’ici : « Oh la la, mais comment fait-il pour avoir autant d’anecdotes croustillantes et passionnantes et captivantes ? »). C’est vrai, c’est fou, moi même je n’en crois pas mes propres oreilles (elles sont super propres d’ailleurs mes oreilles, je me les lave 3 fois par jour, c’est un toc).

D’abord, pour la première fois depuis 5 mois, je suis allé au ciné (ohhh quelle vie trépidante de mille feux). En l’occurrence voir Harry Potter et la Coupe de Feu. Soyons clairs, c’est une croûte. Bon, OK je m’attendais pas non plus à un chef d’œuvre underground du 7ème art (sinon on évite les blockbusters américains), mais il va quand même vraiment falloir que je lise les bouquins un jour pour comprendre l’engouement mondial suscité par la franchise : pour le film par contre, point de salut, on touche le fond.

Je m’explique (aucun aventurier digne de ce nom ne se permettrait de critiquer sans étayer un peu, on a un code de déontologie de par chez nous (et puis aussi j'ai peur des sorciers)). Le héros de ce film (Harry, donc) est un véritable jean-foutre. Il est geignard, chouineur, souffreteux, sans aucune aspérité : une vraie cruche. Y sait rien faire, connaît aucun sort et passe tout le film à gratter sa cicatrice en forme d’éclair avec un air de cocker mourrant qui se serait en plus (pas d’bol) enfoncé des échardes dans chaque patte. On a qu’une envie, c’est de lui défoncer la gueule à la barre à mine cloutée - pour lui rendre service évidemment. En plus, il est censé avoir 14 ans, alors que l’acteur qui joue Harry Potter a bientôt 32 ans… C’est même pas un peu crédible ! Ron ressemble à une boule tellement il est gras (merci les hormones de l’adolescence) et Hermione nage en pleine disgrâce (idem) ; elle est immonde et tombe bien sûr amoureuse du gros porc beauf de l’histoire (un néanderthal psychopathe avec des gros biscotos, qui sait à peine parler). Quelle satanée connasse.

Bon, soyons honnêtes, ma perception négative a sans doute été drivée par l’environnement direct dans lequel j’ai visionné le film. Je n’ai payé que 5€, certes, mais alors, la prestation était vraiment à la hauteur du bas prix. Déjà c’était une VF. En plus, le cinéma était pas chauffé (il faisait 5°C) et comptait 22 places. En fait 18, pasqu’il y avait des places où y manquait des sièges. Les sièges restants étaient implantés en dépit du bon sens. Normalement, plus on s’éloigne de l’écran, plus les sièges sont hauts, histoire que tout le monde puisse voir le film et pas les cheveux gras du voisin de devant. Ben là, l’architecte devait être ivre mort quand il a construit le ciné, pasque c’était l’inverse : la salle était en pente dans le mauvais sens ! Sinon l’écran faisait à peu près 55 cm de diagonale et les enceintes crachaient un son merdique en mono. Y’avait pas de place entre les sièges pour mettre ses jambes (sauf Mimie Mathy). Et pour finir, deux affreux mioches de 8 ans ont parlé pendant les 2h35 du film, soit pour commenter les scènes en temps réél, soit pour dire ce qui allait arriver dans les deux minutes à venir, ce qui est vraiment bien pour le suspense. ARGHHHHHHHHHHH. J’y pisse à la raie, Harry Potter.

Speaking of magic, c’est fou comme la vie vous réserve parfois des surprises. Pas plus tard que l’autre jour (hier pour être précis), une grande lueur majestueuse et incandescente a surgi dans la nuit (et accessoirement dans ma cuisine). Tout de go je me suis dis « dites moi pas qu’c’est pas vrai ! Dieu a choisi ma maison pour se manifester sur Terre, je suis l’élu !». Gloria. Alleluia. En fait, que nenni, j’ai mis la 4ème roue du carosse avant la charrue, c’était juste mon grille-pain qui prenait feu. Très impressionnant. Très décevant aussi. Finalement, Dieu ne m’a pas choisi + adieu mes toasts au tarama + je suis pas du tout l’élu + mon grille-pain est décédé (il a fondu de l’intérieur)… Je crois que j’avais laissé un toast au fond la veille…Je me permets donc d’insister sur le fait qu’on ne se rend pas toujours compte du nombre de dangers domestiques qui rôdent, tapis dans l’ombre, prêts à bondir (et qui, accessoirement, peuvent vous procurer de fausses joies).

Putain, le bad, j’ai même pas de quoi me payer un nouveau grille-pain.

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