dimanche 24 juin 2012

27. Joies et bonheurs du 2ème trimestre.

Bon, donc on s’était quittés sur des bonnes nouvelles, on entame maintenant logiquement le deuxième trimestre de notre grossesse. Le stress retombait lentement au fur et à mesure que les étapes flippantes du parcours s’éloignaient (s’étant transformées les unes après les autres en bonnes nouvelles : Bouloche est là, Bouloche est accroché(e), Bouloche est tout(e) seul(e), Bouloche va bien).

J’ai appris lors de mes nombreuses lectures que le bébé était couvert de poils à 3 mois et je me suis imaginé (nouveau stress) qu’il ne les perde pas en cours de route et accoucher d’un mini-chubacca dégueulasse tout plein de poils mal peignés. C’était moche, mais en fait peu réaliste. L’avenir nous montrera qu’en fait notre pitit nenfant est né sacrément pas poilu (mais sacrément moche quand même ceci dit, j’y reviendrai).

Après la joie des stress prévus, j’ai découvert celle des stress imprévus (ils sont tellement plus drôles). C’est ceux que même Laurence Pernoud elle a pas vu venir (cette connasse). En l’occurrence il s’agissait là de grosses douleurs au ventre + de pertes de sang. J’aimais pas trop trop le concept. En même temps, ma femme s’était embrouillée avec des satanées bufflonnes de son taf et du coup ça devait être lié à ça, mais quand même… C’est vrai qu’entre la brancardière, semi-goudou/semi-Hulk et Sylviane, la réceptionniste la plus conne de la galaxie dont le physique avantageux (son taux de testostérone devait être six fois supérieur à celui de Mike Tyson après un combat) la faisait ressembler de loin (et de près) à un énorme catcheur est-allemand (un genre de Zangieff dans Street Fighter pour ceux qui ont connu – mais avec plus de poils et moins de dents), les raisons de se fritter ne manquaient pas.

Bref, petit aller-retour aux urgences pour voir de quoi ça s’agissait. Et du coup petit échographie gratos à 4 mois. Bon, ben on a pas appris grand-chose à part que Bouloche allait bien (ce qui était bien le principal, mais on aurait bien aimer connaître le sexe quand même). Force a été de constater que la connasse de gynéco interne des urgences n’a vu ni le sexe de Bouloche, ni comment il/elle était placé(e). Elle a dû choper son diplôme sur internet ou dans un Kinder. Ceci dit, plus de peur que de mal finalement (et -3 kg en plus pour moi / yahouuuuuu).

Stress suivant (prévu celui-ci) : « est-ce que Bouloche est normal(e) ? ». Bon, OK, on sait bien que ça veut rien dire « normal », mais bon on sait bien aussi ce que ça veut dire « pas normal » et entre les deux, notre choix allait plus volontiers vers la première option (à cette époque, je sais pas pourquoi, je visualisais systématiquement mon bébé à venir avec le tête de Cinoque dans les Goonies et c’était pas brillant). La clarté nucale était bonne donc a priori on avait de bonnes raisons d’être optimistes, mais les analyses de sang ont confirmé tout ça (le docteur des chattes nous a confirmé que nous étions en situation de « risque minimum »). Impeccable. Au lieu de nous dire : « tout roule », elle nous dit « risque minimum ». Bah moi, quand j’entends ça, j’entends juste « risque », c’est marrant (ou pas). Et hop, -3 kg en plus (il allait vraiment falloir que ça s’arrête cette histoire de perte de poids, sinon j’allais finir par devenir l’aventurier mystérieux et buriné le plus maigrichon du monde. Et c’est jamais bon d’être maigrichon quand on croise une tribu d’infâmes mayas coupeurs de têtes ou son boucher qui vient d’apprendre qu’il était cocu (par exemple)).

Ensuite est venu le temps du choix de l’endroit où nous voulions accoucher. Hôpital public (Laennec) vs clinique privée (Saint Michel). Le match était lancé. Pas facile sur la base des anecdotes des uns et des autres : « machine a failli crever à l’hosto », « machine a pas eu sa péridurale à la clinique pasque l’anesthésiste était parti faire du golf », « on a oublié machine dans le couloir pendant 5 jours à l’hosto », « le chirurgien lui a coupé le cordon ombilical avec les dents à la clinique »… J’en passe, et des meilleures une fois encore…

Du coup, j’ai fait fi des vilaines rumeurs sur les deux lieux et j’ai reposé les choses de manières pragmatiques et objectives (comme je sais si bien le faire) :





Bref, il était évident qu’il fallait accoucher à l’hôpital public Laennec de Quimper (je pense que tout un chacun aurait fait comme nous) et pas dans cette satanée clinique privée Saint Michel qui sentait le traquenard à plein nez.

Ensuite, on a pris notre mal en patience pour attendre le 12 Juin 2008, date de la deuxième échographie officielle. Notre docteur des chattes préférée a pas oublié de nous montrer son meilleur profil (de toutes façons elle en a pas de bon profil cette connasse, ni le droit, ni le gauche), et son examen a donné ça :


Hormis ces bonnes nouvelles et toujours grâce aux performances de son matériel d’avant-guerre, on a rien vu de bien intéressant : un tibia, un pied (4,3 cm tout de même, c’était gagné pour le contrat avec la NBA), et des trous de nez vus d’en-dessous… rien de bien passionnant.

Le 26 Juin, seule visite où je n’ai bien sûr pas pu accompagner ma femme chez l’infâme docteur des chattes, elle lui a fait une écho surprise et (évidemment) Bouloche s’est enfin décidé(e) à montrer son tutu/trilili. Alex aurait bien aimé un garçon (forcément, pour équilibrer les forces en présence et apporter de la diversité à notre progéniture). Elle m’a appelé après le RDV avec une voix minable (mais pas suffisamment minable pour que ça dise qu’il était arrivé un truc horrible au bébé). J’ai donc dit (comme je suis perspicace) : « c’est une fille, hein, c’est ça ? ». Elle m’a répondu « oui » d’une toute petite voix minable. Elle était un peu déçue, mais ça a duré deux jours et après hop, hop, hop, elle était toute réjouite. Moi, j’étais tout de suite tout réjouit, pasqu’après avoir grandi entre une mère et deux sœurs, il me semblait évident que ma destinée était de fonder une famille exclusivement composée d’êtres humaines (femme, filles et chatte). COOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOL !

Bref, bilan de ce second trimestre : quelques émotions fortes, mais globalement tout roulait comme sur des roulettes qui roulaient vachement bien => Bouloche allait toujours bien, c’était une p’tite poulette et elle gigotait un max. J’étais toujours l’aventurier mystérieux et buriné le plus heureux du monde (et aussi le plus maigrichon rapport à ma couvade inversée qui ne s’arrangeait pas au fil des étapes malgré tout).

STAY TUNED FOR THE NEXT EPISODE : suite et fin de notre grossesse. D'ici là, portez vous bien les poulets !

2 commentaires:

  1. Ravi que ça vous plaise ;)
    Je commençais à me demander si les gens les voyais (aucune réaction jusque là) et/ou les aimais... C'est une expérience que je compte bien reconduire dans les prochains posts. La bise à la familia ! WAM.

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